“ Dessiner en plein air "

Musée du Louvre, Paris ( exposition du 18 octobre 2017 au 29 janvier 2018)

L’exposition “Dessiner en plein air “ présente au public la diversité de la pratique du dessin “sur le motif” ou “sur nature” en France dans la 1ère moitié du 19e siècle. Sont ainsi rassemblés des dessins de Valenciennes, Daubigny, Bléry ou encore Delacroix, Corot et Chassériau.

Réalisée avec le concours de la BNF et le soutien du musée d’Orsay, cette exposition réunit plus d’une centaine de dessins et eaux-fortes ainsi qu’une trentaine de carnets de croquis.

Si la pratique du dessin en plein air, sur le motif, est bien attestée en France au XVIIe siècle elle  devient courante au XVIIIe siècle. Au XIXe siècle, jugée indispensable à la formation des jeunes artistes, elle ne cesse d’évoluer et prend une place capitale dans l’histoire du dessin. Les expressions “sur nature”, “d’après nature”, “sur le motif”… ont cependant une signification très fluctuante, désignant aussi bien le dessin d’observation ou d’étude scientifique que le croquis d’étude, le relevé d’architecture ou le rendu à peine esquissé d’une impression fugitive.

Le dessin “sur nature” se définit progressivement comme une œuvre en soi, une œuvre achevée ayant sa propre justification. Charles Daubigny peut ainsi en 1861 publier les eaux-fortes du “ Voyage en bateau “ à partir de ses croquis pris sur le vif en relatant ses excursions sur la Seine et l’Oise.

L’espace de l’atelier et le plein air ne sont pas toujours des mondes distincts. Les artistes se situent souvent dans un va-et-vient entre les deux. Si le sujet est bien différent de celui de la peinture de plein air, la question de la couleur, prise directement sur le motif ou retravaillée en atelier à partir de notes de plein air, s’impose aussi au dessinateur.