La Chambre de l’Impératrice à la Malmaison
En 1799, répondant au désir de son mari qui cherchait une terre aux environs de Paris, Joséphine Bonaparte se porte acquéreur du domaine de la Malmaison.
Elle fait alors restaurer la vieille bâtisse dans la veine néo-classique et fait aménager les jardins. Elle conserva la propriété du domaine après son divorce de napoléon et vivra dans ce véritable château-musée jusqu’à son dernier soupir en mai 1814.
En 1861 le domaine est acheté par le petit-fils de Joséphine, l’Empereur Napoléon III. Celui-ci décide d’y installer un premier musée qui devra être fermé en 1870 lors de la déclaration de guerre avec la Prusse. En 1896 Daniel Iffla, dit Osiris, acquiert les 6 hectares subsistants autour du château. Il fait restaurer les intérieurs, restaure la décoration originelle, puis offre l’ensemble à l’Etat en 1904. A charge pour l’Etat d’y ouvrir un musée napoléonien. Celui-ci sera inauguré en 1806.
Aujourd’hui le château de la Malmaison, restauré et réaménagé au plus près de ce qu’il fut à l’époque de Napoléon et de l’Impératrice Joséphine, permet au visiteur de s’imprégner de l’atmosphère dans laquelle vécut l’illustre couple.
Le visiteur y retrouvera notamment la chambre de l’Impératrice qui est incontestablement l’une des pièces les plus emblématiques des lieux. Réaménagée par l’architecte Berthault après le divorce, à l’occasion du voyage à Milan de l’Impératrice Joséphine pendant l’été 1812, cette somptueuse pièce affecte la forme d’une tente à seize pans agrémentée de nombreux miroirs afin de la rendre plus claire. Le décor mural et le mobilier, emportés à Munich par le Prince Eugène après la mort de l’Impératrice, ont été entièrement rétablis sur ordre de Napoléon III en 1865. Seule la couchette en bois doré livrée en 1812 par l’ébéniste Jacob-Desmalter a retrouvé sa place d’origine. Joséphine y rendit le dernier souffle le 29 mai 1814, jour de la Pentecôte, à 51 ans, victime d’une angine infectieuse.