« Trompe-l’œil : Imitations, pastiches et autres illusions »
Musée des Arts décoratifs (exposition du 2 février 2012 au 5 janvier 2014)
Le Musée des Arts décoratifs propose jusqu’au 5 janvier un regard transversal sur un genre fascinant : le trompe-l’oeil. Les recherches sur le principe du trompe-l’œil signalent ses origines dès l’époque antique, dans les fresques et mosaïques. Ainsi le récit le plus ancien faisant état d’un trompe-l’oeil est celui de l’auteur romain Pline l’Ancien.
Celui-ci raconte dans son “Histoire naturelle” comment le peintre Zeuxis, au cours d’une compétition qui l’opposa au peintre Parrhasius, représenta des raisins si parfaits que des oiseaux vinrent virevolter autour.
De la Renaissance au Surréalisme, les artistes n’auront de cesse de chercher des techniques de représentation simulant perspectives, reliefs et matières jusqu’à atteindre l’illusion parfaite.
Mais si l’Antiquité est le point de départ de cette quête, c’est à la Renaissance et au Maniérisme que l’on doit l’amplification du phénomène. La période Baroque en fera même un genre à part. La virtuosité de cette technique atteindra alors son comble. Toutes les périodes s’y intéresseront cependant, même si les supports et les enjeux ne sont plus les mêmes. La peinture et le papier-peint se révèleront être en effet des médiums parfaits afin d’exprimer ces créations, aux frontières du réel.